Retour sur nos deux porte-drapeaux et les valeurs qu'ils incarnent

Mélina Robert-Michon : persévérance et exemplarité

Qui mieux que Mélina Robert-Michon pour porter le drapeau de la France lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 ? A 44 ans, la lanceuse de disque iséroise, qui s'entraîne à Lyon depuis de nombreuses années, prépare ses septièmes JO.

Elle espère accrocher l'or olympique, qu'elle avait entraperçu à Rio en 2016, obtenant l'argent. "Porte-drapeau, c'est assez exceptionnel", s'exclame Mélina Robert-Michon, qui fêtera ses 45 ans le 18 juillet, et participera à Paris à ses septièmes Jeux, 24 ans après ses premiers.

La discobole, qui va honorer sa 70e sélection en équipe de France, est devenue un pilier de l'athlétisme français et s'était imposée comme candidate logique pour porter le drapeau et confiait dans une conférence de presse, à l'évocation de cette idée: "Ça représenterait beaucoup de choses. Ce serait tellement fort que je n'en ai pas les mots. Porte-drapeau, c'est assez exceptionnel, c'est un symbole fort des Jeux. J'aimerais beaucoup, j'en serais très fière. Ça ne change pas ma préparation sportive, même si c'est un sujet très abordé par les médias et les athlètes que je croise. Je suis prête", confiait l'athlète lyonnaise il y a quelques semaines en conférence de presse, à l'évocation de cette idée.

De Sydney 2000 à Paris 2024, elle a côtoyé plusieurs générations d’athlètes. "Je prépare mes septièmes JO, mais il y en a pour qui ce seront les premiers et pourtant, on a tous ce même regard d'enfant sur cet événement", a-t-elle expliqué à l'AFP.

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Florent Manaudou : persévérance et dépassement

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Âgé de 33 ans, Florent Manaudou s’apprête, lui, à disputer à Paris ses quatrièmes Jeux olympiques. Il s'est fait un prénom en devenant à la surprise générale champion olympique du 50 mètres nage libre à Londres en 2012, à 21 ans, et un an seulement après sa première sélection en Bleu.

Quatre ans plus tard, les JO de Rio ne lui sourient pas autant qu'il l'espérait : il doit se contenter de l'argent sur le 50 mètres libre, dont il était le grand favori, et glane une médaille du même métal avec le relais 4x100 mètres. Rattrapé par l'usure du quotidien d'un nageur de haut niveau, il a alors décidé de quitter les bassins pour se mettre au handball avec Aix-en-Provence.

Avant de se lancer un défi fou au printemps 2019 : replonger, à 15 mois des Jeux de Tokyo 2020, finalement reportés d'un an à cause de la pandémie de covid-19, avec l'ambition folle de reconquérir une médaille olympique.

Pari réussi ! Neuf ans après son sacre olympique surprise, Florent Manaudou s'est paré d'argent aux Jeux de Tokyo, moins de deux ans et demi après son retour à la natation. Le nageur a remporté une médaille à chacune de ses participations olympiques et il briguera à Paris une quatrième médaille individuelle sur sa course de prédilection. Il était, aussi, le premier relayeur de la flamme olympique en France, à Marseille, le 8 mai dernier.

"Mélina, je la regardai à 9 ans dans mon canapé et je l'admire. L'olympisme ce n'est pas forcément que sa discipline" rappelle Florent Manaudou sur France Inter. Très fier d'avoir été choisi par ses pairs, sans avoir fait campagne, le champion rappelle son rôle : "entre capitaine, leader, grand frère, être présent auprès de certains athlètes, qui ont besoin d'entraide, être un modèle pour la performance". Florent Manaudou émet également un voeu de JO apaisés : "j'aime que le sport rassemble et je souhaite que nos Jeux soient ceux de l'unité et de la paix".

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