Lyon, le 23 mars

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"Le handicap peut toucher n’importe qui, n’importe quand." C’est sur cette réalité que Kamel Saouchi, le coach du Paris FC handifoot, organise inlassablement des matchs de foot de sensibilisation au handicap et à la promotion de l'inclusion par le sport.

Son club qui a remporté la Coupe de France de football des amputés en avril dernier, a participé à un match  inédit qui a eu lieu ce vendredi 21 mars  contre l'équipe U18 du Draveil FC (Essonne). Son équipe le Paris FC Handifoot, est composée de joueurs amputés jouant avec des béquilles, bien que le règlement leur interdit de toucher le ballon avec !

Les ados "valides" de Draveil, dont un des leurs Omar 14 ans avait été poignardé lors d'une rixe avec l'un des quartiers d'une ville voisine, ont  partagé un moment unique, avec des "amputés" de 18 à 40 ans; les deux équipes ont ainsi illustré que le handicap n'est pas une limite mais une force. Certains de ces joueurs, accidentés de la vie, frôlent les 20 km/h lors d'un sprint ...Seul le gardien de but a ses membres inférieurs !

Ce type d'événement illustre l'essor des sports adaptés, tels que le cécifoot, le football fauteuil ou le futsal inclusif, qui permettent aux personnes handicapées de pratiquer le football dans des formats adaptés à leurs capacités.

Les joueurs handicapés rencontrent plusieurs défis lors des matchs de football adaptés ou inclusifs :

• Obstacles physiques et techniques : Les joueurs doivent souvent utiliser des équipements spécifiques, comme des béquilles ou des fauteuils roulants, qui nécessitent une adaptation technique et peuvent limiter certains mouvements. Par exemple, en cécifoot, les joueurs doivent se repérer grâce au son du ballon et porter des masques occultants pour égaliser les conditions de jeu.
• Communication sur le terrain : Pour les joueurs sourds ou malentendants, la communication avec leurs coéquipiers peut être difficile. Des solutions comme l'apprentissage de signes simples ou la présence d'interprètes peuvent aider à surmonter cet obstacle.
• Adaptation aux règles spécifiques : Les règles sont adaptées pour garantir l'équité, mais cela peut ajouter une complexité supplémentaire. Par exemple, en cécifoot, les fautes spécifiques liées à l'utilisation du matériel ou au nombre de contacts sont sanctionnées plus strictement.
• Accessibilité et infrastructures : Les terrains et installations ne sont pas toujours adaptés aux besoins spécifiques des joueurs handicapés, ce qui peut limiter leur participation dans certains environnements.

Malgré ces défis, ces sports permettent de promouvoir l'inclusion et de démontrer les capacités exceptionnelles des athlètes en situation de handicap.

Les joueurs amputés se préparent à leurs matchs avec des entraînements spécifiques. Les séances incluent des exercices pour améliorer l'endurance, la coordination avec les béquilles, et le contrôle du ballon avec la jambe valide. Ces entraînements sont adaptés pour maximiser leur performance malgré le handicap.

Les joueurs travaillent sur le renforcement de leur jambe valide et du haut du corps pour compenser l'absence d'un membre et gérer les béquilles efficacement. Ils s'entraînent à effectuer des passes, des tirs, et des dribbles tout en respectant les règles spécifiques au football pour amputés, comme l'interdiction d'utiliser les béquilles ou le moignon pour manipuler le ballon. La préparation mentale est essentielle pour développer la résilience et gérer la pression lors des compétitions internationales ou locales.

Ces efforts permettent aux joueurs de rivaliser à haut niveau tout en sensibilisant au handisport.

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(photo captation site handicap.fr)

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