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le 12 décembre
100 jours après les Jeux Olympiques de Paris 2024, Denis Masseglia ancien président du CNOSF qui a porté la candidature examine dans un document d’une vingtaine de pages l’héritage des Jeux et leur impact sur le sport en France.
« Candidater, oui, mais pour quelles raisons et avec quels objectifs ? Nous nous sommes tous retrouvés dans la certitude que c’était l’héritage des jeux qui comptait le plus. » écrit Denis Masseglia.
Le bilan sportif, l’évolution de la gouvernance du sport, la relation entre l’école et les jeunes, la place du club, les moyens nécessaires pour assurer un développement durable du sport, Denis Masseglia formule dix propositions pour améliorer la gouvernance et le financement du sport et souligne les défis liés à l’autonomie du mouvement sportif et à la collaboration entre clubs et fédérations.
« Aujourd’hui, la France est-elle vraiment une Nation sportive ? Pas encore. Mais il n’est pas trop tard pour rêver plus grand. » écrit il en conclusion.
A la veille du Conseil d'administration du Comité national olympique et sportif français, l'ancien président de l'instance Denis Masseglia publie dix propositions concernant l'héritage des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, considérés comme une « parenthèse enchantée » par beaucoup, se sont terminés il y a trois mois, et l’heure est désormais à la réflexion concernant l’héritage de ces Jeux, afin que la parenthèse ne se referme pas pour le monde du sport français.
La première est de maintenir la stratégie de haute performance et celle du développement fédéral dans les missions de l’Agence Nationale du Sport. Une ANS dont l’ancien président du CNOSF souhaite que le président ou la présidente (aujourd’hui Marie-Amélie Le Fur) soit élu(e) par son Assemblée générale, et que ses responsabilités soient réparties entre ses acteurs fondateurs (État, collectivités, mouvement sportif, monde économique), afin de ne plus être « le bras armé du ministère des Sports ».
Limiter l’UNSS au niveau départemental. Denis Masseglia propose également de revoir la comptabilité de l’ANS à partir du financement des projets et non pas de celui des fonds propres de l’ANS (« il est évident qu’apparaît le sentiment que seul l’Etat finance les projets alors que sans les autres acteurs lesdits projets ne sauraient être menés à bien »). Certains Fédérations sportives françaises ayant connu des difficultés d’ordre éthique ces derniers temps, l’ancien président du CNOSF prône le renforcement des comités d’éthique fédéraux et la création d’une conciliation-bis pour les cas non résolus.
La cinquième proposition vise à revoir le système de compétitions de l’UNSS (en le limitant au niveau départemental) pour qu’il incite davantage de jeunes à faire du sport et ne fasse pas doublon avec le système fédéral. Dans le même sens, Denis Masseglia souhaite demander à l’Education Nationale de faire la promotion du Pass’sport (aide à la prise de cotisation dans un club), mis en place en 2020, et du dispositif Mon Club Près de Chez Moi (plateforme créée par le CNOSF et permettant de connaître l’offre de pratique en club dans son propre environnement).
D’autres propositions visent à reconnaître certains diplômes fédéraux comme permettant d’enseigner contre rémunération au sein d’un club fédéré, valoriser la licence fédérale (via des outils conceptualisés) et officialiser le statut des conseillers techniques sportifs (CTS) et les mettre à disposition (et non plus à disponibilité). Enfin, Denis Masseglia propose d’orienter la moitié des recettes fiscales liées aux paris sportifs (estimées à 1,2 milliards d’euros) vers les clubs afin d’améliorer les équipements et mieux assurer le fonctionnement.
La France est-elle devenue une nation sportive grâce aux Jeux de Paris 2024 ? Pas encore, selon l’ancien président du CNOSF, mais il garde espoir : « je donne mes critères d’une nation sportive : que tous les décideurs, politiques, économiques, médiatiques et pédagogiques aient le réflexe sport avant d’agir. Nous en sommes encore loin. J’avais personnellement rêvé que les Jeux y contribueraient à tout le moins … mais il est encore temps.
(avec sports.fr et "les décideurs du sport")