Le 12 octobre

En caricaturant l'évolution de la pratique du basket, on dira que l'on le jouait autrefois, bien sûr gratuitement, sous un préau ou dans la rue, et que maintenant on doit payer pour apprendre ou se perfectionner à dribbler et à shooter dans des Hoops Factory, structures commerciales où dans certaines ont investi des basketteurs pro comme Evan Fournier et Rudy Gobert.

On connait le street basket qui  représente une culture, une histoire et une façon de vivre. Aux Etats-Unis le basket de rue est plus qu'un terrain de bitume supportant deux paniers à ses extrémités, le playground niché au cœur de Harlem est un lieu sacré et chargé de symboles.

Le street basket sert de toile de fond à l'expression de soi, à la créativité et à la communauté. Ce sport urbain unique continue d'évoluer, de séduire de nouveaux adeptes et de laisser une empreinte indélébile sur la culture urbaine. L'une de ses évolutions, plus commerciale, est la Hoops Factory, qui suit en France le modèle du foot à 6.

Un bâtiment géant de 3460 m² va sortir de terre à l'entrée de Lyon. Une construction  "taille  basket", va voir  le jour à Saint-Priest, en 2026. Il s'agit de "La Maison du Basket", un projet d'envergure et unique dans la région. Son objectif : faciliter et rendre accessible (en payant) la pratique du basket. Unique en région lyonnaise et ouvert à tous, ce lieu spécial accueillera huit demi-terrains de basket, un terrain homologué haut niveau, une salle de musculation de 100 m², un espace modulaire privatisable pour des événements, une salle de séminaire susceptiible de séduire les entreprises voisines, 230 m² d’espace de réception et, pour finir, 250 m² de bureaux pour le nouveau siège social de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes de basket (AURA).

Derrière ce projet d’envergure, l’agence Actipole Immobilier et la Ligue AURA de basket, qui se sont rapidement accordées sur l’idée d’un centre indoor "Hoops Factory ". Un établissement rattaché à la Fédération Française de Basket-Ball, déjà implanté dans plusieurs villes de France (Toulouse, Lille, Clermont-Ferrand…) et proposant des installations haut de gamme comme en NBA  en toute saison et pour tous les publics.

Cette  Hoops Factory (du nom de la marque détenue par la Fédération Française de Basket) n'est pas un nouveau centre de formation, à la manière d’une Tony Parker Adequat Academy. Au contraire. Le site, prévu sur l’avenue Mendès-France de Saint -Priest, se veut ouvert sur l’extérieur. Aux basketteurs accomplis, comme aux novices donc, avides de marcher dans les pas de l’ancienne star de la NBA. "Les créneaux pour les salles sont limités. Ici, les jeunes pourront côtoyer la haute performance " précise Jean-Pierre Hunchter, le vice-président de la FFBB lors dune interview au journal le Parisien.

Licenciés et particuliers pourront louer l’un des huit demi-terrains (plus un homologué haut niveau), érigés sur ce complexe de 3460m2, au gré d’un simple clic sur internet. La tarification vraisemblablement fixée autour de 90€ de l’heure, la prochaine Maison du Basket a donc vocation à attirer les amateurs de ballon orange.
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Ces "produits" commerciaux inspirés de l'exemple américain ont-ils "un marché" ?

Avec des pick-up games pour jouer sans coéquipier, une machine à shoots, des workouts pour se perfectionner, ...pas sûr que cela fonctionne en France. À Saran, banlieue d'Orléans, un complexe de terrains de basket indoor similaire a été placé en liquidation judiciaire, le 16 février 2022.

En France, il ne reste plus que des structures Hoops Factory à Paris, Lille, Toulouse, Bordeaux et Clermont. Tous ces complexes avaient connu de difficultés à cause de la crise sanitaire. À tel point que la Fédération française de basket avait repris les Hoops Factory de Lille, Toulouse et Aubervilliers, en décembre 2020, afin d’éviter la cessation d’activité.

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