Lyon, le 23 octobre

‍
L'esport a considérablement évolué ces dernières années pour devenir une industrie mondiale majeure, avec des millions de joueurs et de spectateurs à travers le monde. Loin de l'image du stéréotype du joueur solitaire, l'esport incarne aujourd'hui des valeurs aussi bien personnelles que sociales, qui favorisent le développement de compétences précieuses.

Un faisceau d'indices nous alerte sur l'importance que va prendre l'esport dans les années qui viennent. Les jeunes se désintéressent-ils du football ? « Netflix, l’esport et les réseaux sociaux leur prennent du temps de passion disponible », s’inquiètent de nombreux acteurs du monde du ballon rond, qui voient s’éloigner les téléspectateurs de demain. Le esport fait partie des concurrents de la passion football chez les plus jeunes.

« La bataille de l’attention » a commencé, synthétise Christophe Lepetit, du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges. Cette relative désaffection « est un problème » pour le Barcelonais Gérard Piqué, ancien joueur et déjà homme d’affaires dans le spectacle sportif. « Cette génération a du mal à rester concentrée durant les 90 minutes d’un match, avec Internet, les réseaux sociaux… », assure le Catalan. Or, ce public est « la clef pour le futur de notre sport ».

La « génération Z » (née entre 1996 et 2012) consomme deux fois moins de sport sur le petit écran que les Millenials. Et le CIO, très conscient de cette évolution, réagit avec les premiers Jeux olympiques des sports électroniques, prévus en fin d’année 2025 en Arabie saoudite. Pour les jeux virtuels, pilotés par les fédérations internationales, il reviendra à ces dernières de retenir un de leurs grands championnats comme épreuve de sélection. Pour les jeux simulation sportive et de gaming, le CIO devra s’entendre avec les éditeurs pour programmer ou non une phase qualificative.
En France le CNOSF est prêt pour ces premiers Jeux olympiques des sports électroniques. Un  groupe de travail est déjà constitué de plusieurs collèges représentant toutes les familles des acteurs de l’eSport : promoteurs, associations, dirigeants, agences, éditeurs…

David Lappartient préside la commission des sports électroniques au CIO tout en étant le président du comité national olympique français. Il a très bien compris qu’il essentiel de s’intéresser de très près à l’univers de l’eSport et à la jeune génération. Essentiel également de les encadrer. Par son dynamisme et ses idées, cet univers peut pousser les fédérations sportives traditionnelles à diversifier leurs offres, voire à se réinventer.

L'eSport, ou sport électronique, repose sur plusieurs valeurs fondamentales qui en font une discipline à part entière.

Compétition : L'eSport est centré sur la compétition, où les joueurs s'affrontent dans des jeux vidéo pour démontrer leurs compétences, leur stratégie et leur travail d'équipe.

Esprit d'équipe : Beaucoup de jeux eSport nécessitent une collaboration étroite entre les membres d'une équipe. Le travail d'équipe et la communication sont essentiels pour réussir.

Respect : Le respect envers les adversaires, les coéquipiers et les arbitres est primordial. Cela inclut le respect des règles du jeu et du fair-play.

Passion : Les joueurs et les fans investissent beaucoup de temps et d'énergie par passion pour les jeux vidéo et la compétition.

Inclusion : L'eSport a la capacité d'être inclusif, offrant un espace pour des joueurs de tous horizons, âges et compétences. Il vise à rassembler des communautés diverses.

Innovation : Le domaine de l'eSport évolue rapidement, avec des avancées technologiques et des nouveaux formats de compétition. L'innovation est donc une valeur clé, tant dans les jeux eux-mêmes que dans l'organisation des événements.

Communauté : L'eSport favorise la création de communautés autour des jeux, permettant aux fans et aux joueurs de se rassembler, d'échanger et de partager des expériences.

Ces valeurs contribuent à faire de l'eSport un phénomène mondial qui attire déjà des millions de joueurs et de spectateurs.

‍