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le 16 novembre
La DNCG (Direction Nationale Du Contrôle de Gestion) rétrograde l'OL à titre provisoire au nom du fair-play financier ! Ou quand les fonds d'investissement menacent l'éthique et les valeurs du football.
Entre 2020 et 2023, les clubs ont subi 1,6 milliard d'euros de pertes cumulées, notamment à cause de la chute des revenus audiovisuels. Conséquence de l'internationalisation des financements et l'irruption des fonds d'investissement dans le capital des clubs de foot.
La multipropriété pourrait remettre en cause un modèle sportif européen fondé sur les ligues ouvertes et sur un ancrage local des clubs.
Les cessions de joueurs entre clubs d'un même groupe s'apparentent à de la "cavalerie" et les fonds d'investissement tels que celui de John Textor (Eagle Football Holdings) - qui détient l'OL - cherchent souvent à se refinancer auprès d'autres fonds d'investissement. Dangereux et malsain.
Pire dans certains pays ce sont des joueurs qui sont eux-mêmes détenus par des fonds !
Passons rapidement sur le fait que le joueur soit considéré comme un objet ou du bétail. Il est "détenu" en partie par un fonds d’investissement ? C’est moche, mais les footballeurs concernés ne semblent pas s’en émouvoir. D’ailleurs ils ne paraissent tout simplement pas être au courant de qui les possède.
Et on ne sait pas souvent qui se cache derrière ces fonds d’investissement. Un même fonds détient peut-être des joueurs appartenant à des clubs rivaux. Conflit d’intérêt bonjour !
De toute évidence, l’investisseur pèse de tout son poids pour éviter qu’un joueur aille au bout de son contrat. Il quitterait alors le club sans indemnité de transfert, ce qui serait pénalisant. Mais il est impossible de prouver l’influence exercée par le fonds d’investissement sur le club, donc la Fifa ferme les yeux.
Ce montage financier "peut générer (…) une économie souterraine", comme l’indique Frédéric Bolotny, économiste du sport, dans un article paru sur le site de l’Humaniité. Il est interdit en France, comme en Angleterre et en Pologne. Et si on généralisait son interdiction ?
Une question d'actualité quand on examine les déboires de l'OL et de son fonds d'investissement Eagle Group Holdings par ailleurs actionnaire de Crystal Palace, de Botafogo et du club belge de Moleenbeek
La DNCG n'a pas été convaincue par les promesses de recapitalisation de l'OL. Ce vendredi soir, le gendarme financier du football français annonce sanctionner durement l'Olympique Lyonnais. Outre un encadrement de la masse salariale et une interdiction de recruter jusqu'à nouvel ordre, le club est surtout rétrogradé à titre conservatoire , en Ligue 2, à l'issue de la saison sportive en cours.
Cela signifie que si les dirigeants lyonnais échouent à tenir leurs promesses et à trouver les fonds nécessaires pour redresser la barre, l'OL finira a minima en Ligue 2 au printemps prochain, quelle que soit la place obtenue en Ligue 1 !
John Textor a été auditionné durant plus de trois heures ce vendredi midi avec son DG Laurent Prud'homme à Paris. Mais avait-il anticipé une sanction d'une telle ampleur ?
L'homme d'affaires semble compter sur trois dossiers prioritaires pour réinjecter de l'argent dans les caisses : la vente de ses parts dans Crystal Palace, celle de joueurs de Botafogo d'ici la fin de l'année et un mercato de janvier sous forme de grande braderie à l'OL. Soit une fenêtre de tir de seulement quelques semaines pour donner de l'air à l'endettement net de la trésorerie d'Eagle Football Group (463,8 millions d'euros).
John Textor a une nouvelle fois tapé du poing et s'est lancé dans un rôle de justicier sur la question du fair-play financier (dont la DGNC est en charge).
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