le 23 février

Le racisme dans le basket français reste un sujet préoccupant avec des impacts psychologiques profonds sur les joueurs et la nécessité de mesures de protection.

• Insultes racistes contre l'équipe de France : Qualifiés pour l’Euro 2025 grâce à leur victoire en Croatie (83-80) ce vendredi 21 février, les Bleus ont vu leur soirée gâchée par des cris de singe et d’insultes racistes. La Fédération française de basket (FFBB) a condamné ces actes et adressé une plainte à la FIBA. Les joueurs, bien que choqués, ont insisté sur l'importance de se concentrer sur leur performance sportive.

• Paris Basketball et les débordements en Eurocoupe : En novembre 2023, Mehdy Ngouama, joueur du Paris Basketball, a été ciblé par des insultes racistes lors d’un match à Badalone, en Espagne. Ce n’était pas la première fois que ce club espagnol était impliqué dans de tels incidents. L’Euroligue a ouvert une enquête, et le club parisien a dénoncé ces comportements inacceptable.
• Récit personnel de Rudy Gobert : Le pivot français Rudy Gobert a partagé son expérience du racisme, y compris au sein de sa propre famille. Il a évoqué les discriminations subies en raison de ses origines métissées, soulignant l’impact émotionnel profond de ces expériences sur sa vie et sa carrière.

Les insultes racistes ont des impacts psychologiques profonds sur les joueurs, affectant à la fois leur bien-être personnel et leur performance sportive :

Détresse émotionnelle : Les joueurs victimes d'insultes racistes ressentent souvent de la tristesse, de la colère ou un sentiment d'injustice. Certains, comme Marvin Pivert, décrivent une phase initiale de choc et de peine suivie d'une colère intense, témoignant d'une atteinte émotionnelle durable.

‍Impact sur la performance : Une étude a montré que les insultes racistes peuvent réduire les performances des joueurs discriminés. En comparant les matchs avec et sans public, il a été observé que les comportements racistes influencent négativement leur concentration et leur efficacité.‍

Sentiment d'isolement : Les victimes peuvent se sentir marginalisées ou abandonnées, surtout si elles perçoivent un manque de soutien institutionnel. Par exemple, certains joueurs hésitent à parler de leurs expériences pour éviter d'être perçus comme faibles ou victimes.

‍Traumatismes durables : Les insultes répétées, que ce soit sur le terrain ou en ligne (cyberhaine), peuvent provoquer des blessures psychologiques persistantes, comme l'anxiété ou une perte de confiance en soi.

Les instances sportives peuvent mieux protéger les joueurs contre le racisme en mettant en œuvre des mesures concrètes et globales :

• Renforcement des législations et sanctions : Adopter des lois claires pour définir, interdire et sanctionner les actes racistes dans le sport. Cela inclut la responsabilité des clubs pour les comportements racistes de leurs supporters ou membres, ainsi que la mise en place de mécanismes pour signaler ces incidents.
• Formation et sensibilisation : Former les entraîneurs, arbitres et personnels de sécurité à identifier et gérer les comportements racistes. Des campagnes de sensibilisation auprès des joueurs, supporters et clubs peuvent également promouvoir la tolérance et l'inclusion.
• Mécanismes de prévention : Développer des outils pratiques comme des "boîtes à outils" pour aider les clubs à prévenir le racisme. Par exemple, le projet TACKLE propose des ressources spécifiques pour le football amateur, incluant des formations interactives et des stratégies adaptées.
• Soutien aux victimes : Créer des organes indépendants pour accompagner les victimes dans leurs démarches juridiques et psychologiques. Encourager les victimes à déposer plainte tout en assurant un suivi rigoureux des cas signalés.
• Exclusion des fauteurs de trouble : Interdire l'accès aux stades aux individus diffusant des messages ou symboles racistes, tout en renforçant la sécurité lors des événements sportifs.

Ces mesures combinées permettent de créer un environnement sportif plus inclusif et respectueux.

(Illustration IA - CANVA)

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