le 18 février

Les arbitres amateurs font face à une courbe inquiétante des multiplications des violences sur les terrains de football. Au point que certains arbitres se posent la question de poursuivre dans l'arbitrage.

Les faits sont têtus. L’an dernier, plus de 12.000 cas de violences ont été recensés lors des plus de 600.000 matches annuels de football amateur. Dans près de la moitié des cas, il s’agit de propos grossiers, injurieux, de menaces verbales envers un arbitre ou un joueur. Quant aux violences physiques, elles représentent plus de 46% des incidents répertoriés : coups, bagarres, bousculades mais aussi jets de projectiles, crachats et pour seulement 0,1% des cas, utilisation d’armes. Enfin, il y a eu 80 dépôts de plainte et 164 actes racistes l’an dernier.

Un triste état de faits imputable au mauvais exemple des pros, aux rivalités entre quartiers, au communautarisme, au comportement lamentable de certains parents, sans cesse en augmentation, mais aussi des éducateurs et....des jeunes joueurs dont on a pu voir récemment que certains étaient équipés de couteaux !

Les violences dans le foot amateur émanent de tous et touchent toutes les catégories. On les constate partout, chez les seniors bien sûr mais aussi chez les jeunes, les féminines. A titre expérimental, déjà l'an dernier dix arbitres du Vaucluse avaient été équipés de caméras GoPro, pour couvrir 30 matchs le week-end.

Rebelote en 2025 avec une nouvelle expérimentation à plus grande échelle que le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, va  lancer dès l'année prochaine. Il s'agit "d'appareiller" les arbitres de caméras. C'étaient des Gopro dans le Vaucluse.

Philippe Diallo a déclaré sur Europe 1 : "Je souhaite que nos arbitres, dans le cas d’expérimentations dès l’année prochaine, puissent porter des caméras pour faire en sorte qu’il y a un élément de dissuasion et un aspect de preuve lorsque, malheureusement, des actes répréhensibles ont été produits et qu’il convient de les sanctionner".

Un projet que la FFF doit soumettre à la CNIL, la Commission nationale de l’informatique et des libertés, pour que la présence de caméras sur les terrains de football amateur se fassent dans le respect du droit français.

Philippe Diallo souhaite tester les caméras sur les terrains d'une vingtaine de districts. Les GoPro seront-elles suffisantes ? Dans tous les cas  les violences constatées devront être sanctionnées : interdictions de jouer pour les fautifs, pertes de points et sanctions financières pour les clubs.

‍

(illustration intelligence artificielle - CANVA)