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On ne recense pas tant d'athlètes français qui ont donné leur nom de leur vivant à des équipements sportifs...
Implantée dans le quartier de la Duchère, dans la banlieue lyonnaise, la Halle d'athlétisme Stéphane Diagana porte le nom du champion du monde 1997 du 400 m haies et 2003 du relais 4x400 m. L'équipement sportif de 6500m² accueille déjà depuis une quinzaine d'années des scolaires. Cette halle couverte a été conçue comme un équipement de promotion de l'athlétisme...et la promo de "l'athlè", Stéphane Diagana connaît.. . Notamment à la télé, sur le service public, où il couvre les grands événements de l'athlétisme depuis plusieurs années. Une sorte de Monsieur athlè dont l'expertise technique et la connaissance encyclopédique régalent tous les spectateurs sportifs.
Alors que les JO 2024 battent leur plein à Paris, la France fait face à un triste constat : les Bleus sont les seuls à n'avoir remporté aucune médaille en athlétisme depuis le début de la compétition. Une inquiétude croissante côté tricolore que Stéphane Diagana avait déjà exprimée lors de compétitions précédentes sur le plateau de France Télévisions. L'ancien champion du monde et d'Europe du 400 m haies s'est montré très critique sur le système français concernant le repérage et l'accompagnement des jeunes talents sportifs, notamment à l'école.
"Le sport slovène nous épate dans bien des sports. Ils ont un système, où eux pour des questions de santé publique, ils testent, tous les ans, tous les gamins de 5 ans à 17 ans, en changeant de classe, sont évalués sur des capacités physiques. C'est d'abord pour de la santé publique, mais ça leur permet de repérer des talents. Et derrière, ils les orientent et les accompagnent. On est face à des systèmes aussi bien organisés", commente Stéphane Diagana avant d'affirmer : "Si on met de tels systèmes en place, ça va changer les choses, tant que la santé publique que sur le plan des résultats sportifs".
Une concurrence internationale qui pourrait bien réduire les chances de victoires françaises à l'avenir, selon l'ancien champion. "Quand on a trois médailles en athlétisme, c'est un carton... Je parle pour les Jeux olympiques, historiquement, c'est un carton", lâche Stéphane Diagana avant d'ajouter : "Si on ne modifie pas profondément beaucoup de choses, trois médailles ce sera le top. On ne va pas aller plutôt vers six, on ira plutôt vers deux ou une, parce que quand on voit les nations ici, il y a des nations qui investissent plus..."
Stéphane Diagana parle vrai, mais la vérité c’est que tous les jeunes partent vers les sports collectifs, et les sports loisir. Regardons aux JO de Paris nos probables médailles seront en football, basket, volley, hand féminin; souvent avec de gros salaires dans les clubs. C’est l’argent qui commande.
Il faudrait commencer par changer la manière d’inculquer les valeurs de courage, de volonté, d’engagement et de respect à nos jeunes avant de vouloir leur donner les moyens de réussir. Ce qui n’est plus le cas. Notre système scolaire part en sucette, incapable de détecter les talents en devenir, ce que les autres arrivent à faire. Sans omettre le système anglophone et ses formidables universités qui cultivent les champions.
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