"Il n'y a aucune différence avec le rugby traditionnel, en termes de partage et de valeurs de combat" affirme Corentin le Guen, l'un des ambassadeurs du rugby- fauteuil en France.
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" Born to be alive", diraient les para rugbymen, plagiant Patrick Hernandez, l'une des surprises vocales de la belle cérémonie d'ouverture. L'équipe de France de rugby-fauteuil a débuté ce jeudi 29 août contre le Danemark en s'imposant 53 à 51. Certes les scandinaves n'ont pas marqué l'histoire de l'ovalie mais, miracle du paralympisme, les Bleus du rugby-fauteuil ont enflammé l'Arena Champ-de-Mars ! Aujourd'hui, la France affronte l'Australie pour son deuxième match de poules avec "un seul objectif la médaille d"or" selon la formule de Ryad Sallem (notre photo), cinq participations aux Jeux, et joueur emblématique de l'équipe.

Très spectaculaire, le rugby-fauteuil fait partie de la grande famille des disciplines sportives handisport. Le grand public le découvre pour la première fois lors des Jeux Paralympiques d'Atlanta en 1996 comme sport de démonstration. Mais c'est à Sydney que ce sport d'impact devient un sport paralympique officiel

Le ballon n'est pas ovale mais rond ! Plus adapté aux mains des rugbymen en situation de handicap. On peut faire des passes en avant. Et le terrain a la taille d’un terrain de basket mais chaque équipe ne comprend que quatre joueurs ainsi que huit remplaçants.

Le match dure 32 minutes divisées en 4 quarts-temps de 8 minutes. Le ballon peut être transmis dans toutes les directions et comme on le souhaite. Cependant, le joueur en possession du ballon doit dribbler au moins une fois ou réaliser une passe toutes les 10 secondes. Le porteur du ballon doit franchir la ligne de but adverse avec au moins deux de ses roues pour qu'il puisse marquer un point.

Cette discipline est considérée par certains spécialistes comme la plus violente des Jeux paralympiques. Si elle repose  sur les déplacements et la rapidité, on ne peut éluder l'importance des chocs. Les fauteuils sont adaptés pour pouvoir les encaisser.

À défaut de plaquage ou de mêlée, les contacts entre les fauteuils sont autorisés, sauf par l’arrière. Par contre, les contacts entre joueurs interdits.

Seuls les athlètes touchés aux quatre membres peuvent jouer en compétition. Les personnes ayant un handicap touchant deux membres peuvent jouer en loisir. Il est nécessaire que le joueur ou la joueuse (pas de femmes aux Paralympiques) puisse se déplacer en fauteuil manuel.

A Paris, les para athlètes sont heureux de pouvoir bénéficier du soutien d'un large public. Ils n'en ont pas l'habitude. Mais les français pourront également compter sur Jonathan Hivernat, leur capitaine et joueur -vedette. Bob Vanacker, coach principal des Bleus, n’a pas hésité à mettre en valeur son joueur en lançant : "C’est notre Antoine Dupont à nous".  Le vrai, l'original, a adressé, via Instagram,  un petit message de soutien . "Allez les mecs ! " a lancé le joueur du Stade toulousain !

Le public des Paralympiques suit, il adhère parce qu’il retrouve les valeurs du rugby valide. Malgré le fait d' un handicap commun, " les rugby-fauteuil" jouent sur le même terrain, avec les mêmes problématiques que le rugby des valides. Des joueurs plus grands, plus gros, plus petits, qui bataillent ensemble, et ça n’empêche pas de performer. Ramené au rugby fauteuil, c’est la même chose

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