On en a pas beaucoup parlé de ces gestes de fair-play qui ont marqué les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ils participent pourtant pleinement aux fameuses valeurs que les Olympiades veulent promouvoir. Ces images de solidarité participent aussi à la beauté de ces Jeux.

C’est aux Jeux de Tokyo 1964 que fut créé le prix du Fair-play qui traditionnellement récompense un sportif qui a accompli une œuvre charitable ou qui se montre désintéressé par le résultat d’une épreuve olympique au profit de la beauté du geste.

Les premiers lauréats sont des Suédois, les frères Lars Gunnar Kall et Stig Lennart Kall qui renoncent à leurs chances dans une épreuve de voile olympique pour prêter secours à deux de leurs adversaires qui venaient de chavirer. Depuis le Fair-play a toujours été affirmé comme une valeur du mouvement olympique fait de solidarité et d’éthique entre les athlètes.

L’ancien président du CIO, le Belge Jacques Rogge l’avait d’ailleurs dit lors des Jeux de Salt Lake City 2002 en affirmant que «… pour être un champion, il ne suffit pas de franchir le premier la ligne d’arrivée. Un champion, c’est plus qu’un vainqueur. Un champion, c’est quelqu’un qui respecte les règles, rejette le dopage et concourt dans un esprit de fair-play.»‍

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Parmi les belles images de ces JO de Paris 2024, nombreuses sont celles qui viennent de la gym et de ses athlètes solidaires. Particulièrement la finale en individuelle au sol le lundi 5 août qui a vu la victoire de la brésilienne Rebeca Andrade. Sur le podium, Simone Biles et Jordan Chiles n’ont pas hésité à lui faire une sorte de ola façon révérence, comme vous pouvez le voir sur la photo illustrant cette actualité.

Si Simone Biles a un impact aussi important dans le monde du sport, ce n’est pas uniquement grâce à ses capacités physiques hors du commun. De sa transparence sur les questions de santé mentale à sa bienveillance envers ses compétitrices, nombre de ses prises de paroles sont célébrées par le public. Alors quand elle a partagé une embrassade avec Rebeca Andrade, arrivée derrière elle sur la deuxième place du podium au concours général de gymnastique, les réseaux sociaux n’ont pas manqué d’y voir une solidarité touchante.

En gymnastique masculine cette fois, c’est le fair-play du japonais Daiki Hashimoto qui a été relevé. Après une prestation célébrée bruyamment par le public, celui-ci a demandé un peu de silence dans la salle pour faire honneur au passage de son rival, le chinois Zhang Boheng. « C’est fou », commente une personne sur X (ex Twitter)

Gagnants ou perdants, tout le monde s’embrasse. « Je me souviendrai de cette photo. Le géant qui, après chaque victoire, court pour réconforter les vaincus. » C’est ce que retiendra cet utilisateur de X, ému devant ces images du judoka grec Teodoris Celidis consolant son adversaire, le Serbe Nemanja Majdov, après l’avoir vaincu en huitièmes de finale.

Comme l’a relevé un journaliste pour le Beinjing Review, parfois, les embrassades ont lieu sur les podiums. Sur X, il souligne ce bel exemple « d’esprit olympique » : un athlète biélorusse (qui participe sous bannière neutre) médaillé d’or qui n’hésite pas à faire un câlin aux deux athlètes chinois médaillés d’argent et de bronze à ses côtés.

Des marques de respect qui surviennent aussi après les sports collectifs, comme après le match de volley entre le Japon et les États-Unis. « LE CÂLIN » s’enthousiasme ainsi une utilisatrice de X, avant d’affirmer que « c’est ce que nous devons retenir du match ».

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